- Une allocation en obligations a-t-elle encore du sens dans un portefeuille dans l’environnement de marché actuel ?
A court terme, nous ne voyons pas de baisse de taux. La FED et la BCE sont soit au-dessus, soit autour de leur cible d’inflation, et comme on reste dans un monde de déficits budgétaires très élevés, il est difficile de voir les courbes s’aplatir fortement. En revanche, si on se projette à plus long terme, à horizon 3-6 mois, la situation est différente. Les niveaux de taux réels sont historiquement élevés, on est à 1.8% aux US [1], au plus haut depuis 2008 et à 0.7% [2] en Europe, au plus haut depuis 2010. On peut se poser la question, est-ce qu’il faut vraiment ne pas avoir envie de faire de l’obligataire alors que les taux sont historiquement élevés. Est-ce que ce n’était la situation pré-2022 avec des taux réels à -1% qui était dangereuse ?
- Quelles sont les alternatives aux obligations ? Est-ce encore pertinent d’investir dans les Treasuries ?
L’obligataire c’est du revenu régulier. Aujourd’hui sur les alternatives possibles qui soient correctement valorisées et liquides tel que l’obligataire, on n’en voit pas. Vous avez d’un côté la dette privée qui est également un revenu régulier mais nous ne trouvons pas cette partie correctement valorisée ou vous avez l’immobilier, mais ce n’est pas liquide. Concernant les treasuries, la partie courte peut avoir du sens mais la partie longue nous semble plus volatile compte tenu des incertitudes sur la politique fiscale.
- Quel type d’obligations reste intéressant ?
Tout dépend du scénario macro-économique. De notre côté, nous n’avons pas de crainte spécifique sur la macro, nous pensons que la croissance se tient mieux qu’attendu et que les risques de récession profondes se sont éloignés. Dans ce contexte, il est préférable de privilégier les solutions qui offrent le portage le plus élevé, à savoir le High Yield et la dette subordonnée.
- Comment intégrer le High Yield dans une allocation obligataire aujourd’hui : opportunité tactique ou pilier stratégique ?
Le high yield est aujourd’hui à la fois une opportunité tactique et un pilier stratégique. Les entreprises High Yield ont, pour la plupart, assaini leurs bilans depuis la dernière crise. Elles affichent des ratios de levier plus prudents et une meilleure gestion de la liquidité.
Certes, les spreads sont historiquement serrés, mais le rendement reste protecteur. Il offre un coussin intéressant face à la volatilité des taux. Et selon les zones géographiques, on peut jouer les différentes dynamiques de croissance comme les secteurs cycliques aux US soutenus par une économie plus robuste et un marché profond et des secteurs plus défensifs en Europe par exemple. Donc oui, le high yield a toujours sa place en tant qu’opportunité tactique dans une allocation obligataire si l’on souhaite locker un rendement.
On peut également penser au High yield comme pilier stratégique. Historiquement, le High Yield était associé à des secteurs traditionnels. Aujourd’hui, environ 25 % [3] du marché est exposé à des tendances structurelles de long terme : Technologie, Démographie, Climat et transition énergétique et Urbanisation
Dans ce contexte, on peut utiliser cette partie du High Yield pour miser sur les gagnants de demain. Un exemple parlant : Tesla : notée B en 2017 est aujourd’hui BBB quand Renault, inversement, est passée de BBB à BB+.
Ces évolutions montrent que le High Yield peut être une porte d’entrée vers des entreprises innovantes qui montent en qualité et de profiter du resserrement des spreads de crédit qui reflète cette amélioration.
Pour résumer, intégrer le High Yield dans une allocation permet d’un point tactique de capturer un rendement protecteur et d’un point de vue stratégique de jouer la thématique innovation qui est très présente sur le marché actions mais moins plébiscitée côté crédit. Dans un monde où la dette souveraine ne suffit plus à générer du rendement, le High Yield mérite clairement sa place dans une allocation obligataire équilibrée.
[1] Données de marchés
[2] Données de marchés
[3] Données de marchés
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Source : Groupe La Française, janvier 2025.
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