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Schroders : enseignements du premier semestre difficile

Schroders : enseignements du premier semestre difficile

À mi-chemin de l’année, le moment est venu, pour Johanna Kyrklund, Group CIO et Co-Head of Investment chez Schroders, de réfléchir aux performances d’investissement du gestionnaire d’actifs britannique. Qu’est-ce qui a mal tourné et qu’est-ce qui s’est bien passé ? Et quels enseignements peut-on en tirer ? Sa conclusion est que ces derniers temps, tout ne s’est pas passé comme prévu.

Au début de l’année, l’équipe multi-actifs s’est positionnée en vue d’un ralentissement économique en étant surpondérée en obligations et sous-pondérée en actions. Le mois dernier, cette position a été mise au défi sur plusieurs fronts. Le marché du travail est resté tendu et toutes les grandes banques centrales ont surpris les marchés avec des hausses de taux d’intérêt ou des commentaires bellicistes. Aux États-Unis, la vigueur continue du secteur des services a dépassé les signes persistants de faiblesse dans les secteurs de la production et des biens. Entre-temps, le risque potentiel du litige concernant le plafond de la dette américaine a été écarté. En conséquence, les marchés d’actions ont rebondi et les marchés obligataires sont revenus à leur attente de voir Réserve fédérale (Fed) mettre fin au cycle de resserrement, ce qui a entraîné une hausse des rendements obligataires.

Au cours des 12 derniers mois, Schroders a déclaré à plusieurs reprises que des signes de détente sur le marché du travail étaient nécessaires à la Fed pour renoncer à nouvelles hausses de taux. Bien que d’autres mesures de l’inflation, à l’instar de l’énergie et des denrées alimentaires se soient clairement inversées, la croissance salariale demeure trop élevée. Autrement dit, la politique de resserrement monétaire va probablement perdurer et l’économie devrait ralentir dans le courant de l’année à mesure du resserrement progressif des conditions de crédit.

Actions vers une pondération neutre

Dans le même temps, Schroders s’inquiète toujours de la valorisation des actions à un moment où il reste possible d’obtenir un rendement raisonnable en conservant des liquidités. Le défi réside dans l’importance du timing. En raison de la résilience du marché du travail, nous échapperons à une récession aiguë cet été et les bénéfices des entreprises seront soumis à moins de risques à court terme. C’est pourquoi Schroders a décidé de réduire la sous-pondération en actions et de se rapprocher de la neutralité.

Positif sur l’investment grade européen

En ce qui concerne les obligations, le principal défi est que vu la courbe de rendement inversée (obligations à long terme avec un rendement inférieur aux obligations à court terme) il devient onéreux de conserver une position surpondérée en obligations américaines. C’est pourquoi Schroders a basculé des obligations d’État en une position longue de type investment grade européen qui offre un spread élevé. Schroders reste surpondéré dans les obligations des marchés émergents libellées en monnaie locale, car bon nombre de ces marchés offrent une dynamique d’inflation qui s’améliore et des rendements relativement attractifs. 

En jetant un œil sur le semestre écoulé, il est clair pour Johanna Kyrklund que certains positionnements de Schroders n’ont pas bien fonctionné et qu’il était difficile de « capter » une tendance. Schroders est en train de réduire ou de clôturer certaines positions défensives, le ralentissement attendu n’ayant pas été suffisamment rapide.

Allocation d’actifs

  • Actions Au début du 2ème trimestre, Schroders a réduit les actions à une pondération négative et s’est positionnée pour faire face à un ralentissement économique. Schroders a maintenu cette position baissière jusqu’en mai, en raison du maintien de l’inflation et vu la vulnérabilité des banques régionales américaines montrant que les taux d’intérêt commençaient à faire mal. Cette position a été mise au défi en juin, car le marché du travail est resté étonnamment tendu et les marchés ont exclu toute attente de changement de cap de la Fed. Schroders a postposé ses prévisions de ralentissement économique et est revenu à une vision neutre, car les bénéfices à court terme pourraient être plus élevés, sans risque de récession à court terme.
  • Obligations d’État  La vision de Schroders concernant les obligations d’État est devenue neutre à la fin du 2e trimestre, réduisant sa position en obligations d’État américaines et britanniques de positive à neutre. Au début du trimestre, Schroders croyait à l’imminence d’un pic de taux, avec des portefeuilles positionnés pour un ralentissement économique attendu. Toutefois, en raison du resserrement du marché du travail et d’un accord sur le plafond de la dette américaine, le ralentissement mondial prévu, dans lequel les obligations devaient enregistrer de bons résultats, n’est plus conforme aux attentes.
  • Obligations d’entreprise Durant la majeure partie du deuxième trimestre, Schroders a eu une positionnement neutre en obligations d’entreprise en raison de l’absence d’attractivité des valorisations vu le contexte macroéconomique. Le mois de juin a été marqué par une appréciation des obligations d’entreprise à la suite de la suppression du plafond de la dette américaine et d’une embellie des perspectives économiques. En outre, une allocation en obligations d’entreprise donne accès aux caractéristiques défensives de la duration, mais avec un rendement positif par rapport aux obligations d’État.
  • Matières premières  Les matières premières restent neutres. Le secteur des biens est resté faible, les stocks sont stables et la réouverture de la Chine a déçu.

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